MISE AU POINT DE FRANCIS CAROLE

Il n’est malheureusement pas exceptionnel d’assister à des détournements de fonds dans des collectivités ou d’autres entités économiques et administratives.
Le scandale vient toujours de la durée de la fraude, de la nature du système mis en place et, surtout, de l’ampleur du volume financier extorqué.
Dans le cas de la CTM, il s’agit bien non pas d’1 mais de plus de 2 millions d’euros !
Si l’enquête se déroule normalement, sans l’intrusion des mains de la corruption à laquelle nous sommes si habitués en colonie, elle révélera sans aucun doute d’étranges connexions dans cette affaire…Donnons simplement du temps au temps…
Le reportage télévisé et l’article diffusés par un journaliste de Martinique la 1ère -sans enquête préalable digne de ce nom, sans le minimum de précautions déontologiques qui s’imposent, en principe, à un professionnel, en se contentant des fakenews distillées par certains agents politiques du cabinet du président du conseil exécutif- viennent jeter encore plus de confusion dans cette histoire.
C’est l’organisation délibérée et programmée de l’amalgame !
QUEL EST L’OBJECTIF POLITIQUE DE CEUX QUI SONT À L’ORIGINE DE CETTE LAMENTABLE TENTATIVE D’OUVRIR UN CONTRE-FEU QUI LES DÉDOUANERAIT DE LEURS RESPONSABILITÉS ?
Cette manœuvre vise en effet :
1-à tenter de faire croire que le Gran Sanblé serait impliqué dans cette fraude de la PCH, ce qui relativiserait la responsabilité de l’équipe en place ;
2-à utiliser les méthodes les plus immorales pour essayer, en vain d’ailleurs, de salir l’ancien conseiller exécutif du Gran Sanblé, en ma personne.
Le contexte politique actuel de discrédit total du PPM et les perspectives désastreuses, pour ce parti, des prochaines élections municipales à Fort-de-France seraient-ils à l’origine de cette petite cabale tropicale ?
QUELS SONT DONC LES FAITS ?
- Le mercredi 12 février, la veille de la plénière de l’Assemblée de Martinique, je recevais un appel téléphonique d’un collaborateur du président du conseil exécutif m’informant que la fraude de la PCH concernait aussi, selon lui, le Gran Sanblé et que, compte tenu de mes anciennes fonctions, je pouvais bénéficier de la « protection fonctionnelle. »
- Le jeudi 13 février, juste avant le début de la plénière, ce collaborateur me remettait une lettre du président du conseil exécutif, en date du 12 février, avec pour objet « l’octroi de la protection fonctionnelle ».
- N’ayant en réalité rien à protéger, je déclinais l’offre et exigeait par contre que me soit remis un dossier complet sur cette prétendue implication du Gran Sanblé afin que je réfléchisse sur la base d’informations concrètes.
C’est au moment où j’attendais ce dossier complet que le journaliste de Martinique la 1ère a insisté -lourdement- pour que je lui accorde une interview et que je me fasse filmer en train d’être interrogé par lui.
J’ai bien entendu refusé en lui expliquant que j’étais dans l’attente des informations demandées, le conseillant, au passage, d’être d’une haute vigilance à l’égard des « informations » que pourraient lui transmettre les agents du cabinet du président du conseil exécutif.
QUE COMPORTE LE « DOSSIER COMPLET » QUI M’A ÉTÉ REMIS EN FIN DE MATINÉE ?
- D’abord, contrairement aux allégations de Martinique la 1ère, la date de 2017 n’apparaît dans aucun des éléments qui m’ont été fournis à ma demande !
- Il était porté à ma connaissance, en l’état actuel de l’enquête -SUR TOUTE LA DURÉE DE NOTRE MANDATURE, DE JANVIER 2016 À JUILLET 2021- UN CAS ET UN SEUL DE FRAUDE NE CONCERNANT QU’UNE SEULE PERSONNE, EN 2019.
Dans ce dossier unique, l’usager bénéficiait bien de la PCH mais le montant du chèque solidarité accordée avait été illégalement augmenté.
Dès lors, pourquoi le journaliste de la plus grande chaîne d’information de la Martinique a-t-il évoqué 2017 ? Pourquoi n’a-t-il pas donné l’information sur le fait que seul UN DOSSIER D’UNE SEULE PERSONNE pouvait être épinglé durant la mandature du Gran Sanblé ? D’où tenait-il ses informations ? Pourquoi s’est-il précipité pour diffuser des fakenews et donner l’impression que nous nous dérobions à ses questions ? S’est-il « laissé » manipuler ?
EN CONCLUSION :
- LE SYSTÈME DE FRAUDE ORGANISÉE DE LA PCH, DE PLUS DE 2 MILLIONS D’EUROS, CONCERNE BIEN LA MANDATURE ACTUELLE.
- Je souhaite que tous ceux qui ont été, à un titre ou à un autre, impliqués dans cette triste affaire soient identifiés et paient les conséquences de leurs actes.
- Je réitère ma confiance au personnel de la PCH qui, dans son écrasante majorité, est constitué de femmes et d’hommes honnêtes cherchant à faire du mieux possible. Le bon grain doit être séparé de l’ivraie.
- Je rappelle que dans la signature des parapheurs, celle du conseiller exécutif n’intervient qu’en fin de chaîne, après celles, notamment, du chef de service, du directeur du secteur d’activité, du directeur général adjoint et du directeur général des services, lesquels, à chaque étape, vérifient l’exactitude des informations.
En outre, l’accès aux droits des personnes est ouvert par une commission du même nom animée par différents organismes institutionnels du secteur social. Je n’y participais pas moi-même.
Le i-parapheur (parapheur électronique) que nous avons mis en place en 2019 avait pour objectif de renforcer la sécurité des signatures et la traçabilité des documents pour limiter les fraudes. C’est un outil fiable, même si des fraudes peuvent exister parallèlement.
- N’AYANT RIEN À PROTÉGER NOUS NE FERONS PAS DE DEMANDE DE PROTECTION FONCTIONNELLE À LA CTM.
- ENFIN, POUR ACCÉDER DIRECTEMENT AU DOSSIER JUDICIAIRE, NOUS N’ÉCARTONS PAS LA POSSIBILITÉ DE NOUS CONSTITUER PARTIE CIVILE PAR NOS PROPRES MOYENS.
LA SÉQUENCE QUI VIENT DE S’OUVRIR EST UNE SÉQUENCE ESSENTIELLEMENT POLITIQUE.
VOUS POUVEZ COMPTER SUR MOI POUR Y FAIRE FACE.
Francis CAROLE
MARTINIQUE
DIMANCHE 16 FÉVRIER 2025