Les entreprises du BTP et les syndicats de ce secteur économique, lassés des promesses « malpapay » du président du conseil exécutif et de sa majorité actuelle de la CTM, sont, légitimement, montés au créneau cette semaine.
La crise du BTP est une réalité que l’on ne saurait ni nier ni relativiser. Ainsi, les retards de paiement ont augmenté de 30%, les impayés de 40%; des licenciements importants sont intervenus et ont fragilisé les travailleurs de cette branche de notre économie. De l’avis même des acteurs économiques et sociaux la commande est « fluctuante et dysfonctionnelle ».
Ce marasme a conduit à l’aggravation des dettes sociales et fiscales des entreprises et à une réelle difficulté à se positionner sur des appels d’offres publics qui sont alors accaparés par de grandes entreprises extérieures.
La majorité de la CTM, la plus grande collectivité locale, porte une responsabilité particulière dans l’état de délabrement du BTP. Pire, face aux inquiétudes justifiées des entreprises et des syndicats, la majorité PPM se trouve dans l’incapacité de proposer une qualité de négociations et des réponses à la hauteur des enjeux. La gouvernance ne semble pas au niveau.
Nous souhaitons qu’une suite favorable soit rapidement donnée aux sept points de revendications des entreprises et syndicats du BTP qui engagent principalement la responsabilité des collectivités locales.
Francis CAROLE
MARTINIQUE
Dimanche 16 juin 2024