Comme en 1878, en 1917 ou en 1984, le peuple kanak se révolte légitimement aujourd’hui contre un système colonial qui ne cesse de ruser et de tuer pour maintenir sa domination, au mépris du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
L’envoi de forces de répression en Nouvelle-Calédonie, l’institution de l’état d’urgence, l’assassinat des militants kanaks, comme à Ouvéa, n’y changeront rien. À l’instar du Mali, du Niger ou encore du Burkina-Faso, le peuple kanak chassera le colonialisme français de son territoire.
Le PALIMA considère que le président de la république française et son gouvernement portent l’entière responsabilité politique de la situation qui prévaut actuellement à Nouméa.
En validant le troisième référendum de décembre 2021, malgré l’appel au boycott du FLNKS et un taux de participation de moins de 44%, l’État français a, de fait, voulu définitivement enterrer l’Accord de Nouméa du 5 Mai 1998 qui, dans son préambule, posait que « la décolonisation est le moyen de refondre un lien social durable entre les communautés qui vivent aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie ».
Loin de constituer « un enjeu démocratique majeur », le projet de loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral vise à marginaliser encore plus le peuple autochtone de Kanaky et à parachever la colonisation de peuplement telle que l’avait prévue Pierre MESMER en 1972.
Nous affirmons que le seul véritable « enjeu démocratique majeur » en Kanaky-Nouvelle-Calédonie c’est l’application sans délai du droit du peuple colonisé, le peuple kanak, à sa pleine souveraineté nationale.
Le PALIMA apporte son soutien total au peuple kanak dans sa lutte pour l’indépendance de la Kanaky-Nouvelle-Calédonie.
Pour le PALIMA
Francis CAROLE
MARTINIQUE
Mercredi 15 Mai 2024