Par Francis CAROLE
Le 5 août 2021, le gouvernement français faisait voter la loi sur l’obligation vaccinale. Cette loi, contestable sur le plan scientifique -puisque le “vaccin” en question ne protégeait ni du virus ni de sa propagation- inhumaine sur le plan social, frappait injustement du sceau de l’infamie des milliers de femmes et d’hommes.
Les soignant.e.s et autres employé.e.s, cloué.e.s au pilori par ce texte, étaient pourtant celles.ceux-là mêmes qui n’avaient pas craint, au début de l’épidémie, de prendre des risques personnels pour sauver des vies. Salué.e.s jusqu’alors comme des héroïnes et des héros, ils-elles se voyaient désormais rejeté.e.s comme de vulgaires pestiféré.e.s.
La proposition de loi portée par le député guyanais Jean-Victor Castor, au nom du groupe GDR, et votée à l’Assemblée nationale, ce jeudi 4 mai, par 157 député.e.s contre 135, constitue sans conteste une première réponse à cette injustice et à l’absurdité d’une décision dont les bases scientifiques interrogent.
Jusqu’au bout, la macronie aura combattu cette initiative. D’ailleurs, la récente décision du gouvernement de “suspendre” la loi du 5 août 2021 et de réintégrer les personnels qu’elle frappait d’exclusion peut être considérée comme une mesure de diversion pour maintenir la validité de ce texte inique et le réactiver à sa convenance.
Le vote à l’Assemblée nationale abroge purement et simplement le coup du 5 août 2021.
Certes, le parcours législatif de cette proposition de loi ne fait que commencer. Elle devra être soumise à un Sénat, plus rétrograde que l’Assemblée nationale sur le plan politique.
Il s’agit néanmoins d’’une première victoire qui, au-delà du problème du Covid-19, soulève, plus fondamentalement, les questions de la liberté et de la démocratie. La fameuse loi sur les retraites ne constitue qu’un exemple des dérives d’un pouvoir qui se veut jupitérien.
Nous saluons la persévérance de Jean-Victor Castor et de son groupe parlementaire. Nous saluons aussi l’action courageuse menée depuis plusieurs années par les soignant.e.s, les autres personnels concernés et leurs syndicats.
Avant même l’adoption de la loi du 5 août 2021, nous en avions dénoncé les dérives et les difficultés d’application dans notre pays. Nous nous réjouissons donc de ce premier pas en avant, tout en notant que les catastrophes humaines créées par la loi du 5 août exigent réparation.
Francis CAROLE
MARTINIQUE
Jeudi 4 Mai 2023