Je dénonçais, dans une déclaration datée de jeudi, la véritable provocation que pouvait constituer un non lieu concernant le crime d’empoisonnement à la chlordecone dont ont été victimes les peuples de Martinique et de Guadeloupe.
Il s’agit bien d’un crime d’État puisque c’est l’Etat français qui a autorisé l’utilisation de ce produit dans nos pays, alors même qu’on en connaissait déjà la dangerosité.
En réalité, le pouvoir judiciaire protège l’État, comme cela a été le cas pour de nombreux autres scandales sanitaires (comme celui du sang contaminé) et pour des crimes coloniaux.
Les prétextes selon lesquels des pièces du dossier auraient disparu et que les faits seraient « prescrits » sont politiquement et éthiquement irrecevables.
Certes, la lutte sur le plan judiciaire devra se poursuivre et se renforcer, ici, en France, en Europe et auprès des institutions internationales.
Cependant, l’issue de la bataille dépendra principalement de la capacité de notre peuple à s’unir autour de cette seule exigence de justice, indépendamment des chapelles politiques, religieuses, philosophiques ou autres.
D’ores et déjà, nous devons préparer les mobilisations les plus larges, les plus intelligentes et les plus déterminées pour que le crime d’empoisonnement soit puni et réparé autant qu’il sera possible de le faire.
C’EST LA RESPONSABILITÉ ET LA DIGNITÉ DE CHACUNE ET DE CHACUN D’ENTRE NOUS. DLO DÉPASÉ FARIN !
Francis CAROLE
MARTINIQUE
Vendredi 22 janvier 2021